Paris. Ce n’est plus une dynamique, c’est une véritable bousculade.
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La deuxième déferlante s’est formée en 2020, alors que la crise sanitaire venait bousculer les règles du marché de l’art. Perrotin, Skarstedt, Mariane Ibrahim, Almine Rech, Nathalie Obadia, Cécile Fakhoury, Hauser & Wirth, White Cube, ont alors ouvert des antennes dans le quartier, où de nouvelles enseignes ont également choisi de s’installer, comme la galerie Le Clézio, qui a emménagé fin 2024 au 157, rue du Faubourg-Saint-Honoré (*), en périphérie de cette concentration accélérée. Au même moment, le Marais semble perdre de son attractivité. « Il y a encore quelques années, les collectionneurs américains et asiatiques arpentaient ses ruelles. Après le Covid, ils se sont faits rares », explique Sébastien Carvalho, directeur de la galerie Mitterrand, qui conserve ses espaces cossus de la rue du Temple. Tous les galeristes évoquent les difficultés de transport dans ces artères étroites et désormais en partie réservée aux circulations douces, les visiteurs étrangers habitués des palaces ou ayant des pied-à-terre rive gauche étant peu enclins à se déplacer en deux-roues ou en métro. « Un collectionneur chinois de passage pour deux jours ne va pas perdre deux heures pour faire un aller-retour dans le Marais quand il peut se rendre en cinq minutes au carrefour avec l’avenue Delcassé où son chauffeur pourra se garer facilement », estime Almine Rech qui dispose d’un espace, rue de Turenne et d’un autre avenue Matignon...